En ce monde il se faut l'un l'autre secourir. Si ton voisin vient à mourir, c'est sur toi que le fardeau tombera. (Le cheval et l'âne)
Le chien qui lâche sa proie pour l'ombre Chacun se trompe ici-bas. On voit courir après l'ombre, Tant de fous qu'on n'en sait pas, La plupart du temps le nombre. Au chien dont parle Esope il faut les renvoyer.
Ce chien, voyant sa proie en l'eau représentée, La quitta pour l'image, et pensa se noyer; La rivière devint tout d'un coup agitée. A toute peine il regagna les bords, Et n'eut ni l'ombre ni le corps.
Le chêne et le roseau ...Du bout de l'horizon accourt avec furie Le plus terrible des enfants Que le Nord eût porté jusque-là dans ses flancs. L'Arbre tient bon; le Roseau plie. Le vent redouble ses efforts, Et fait si bien qu'il déracine Celui de qui la tête au ciel était voisine, Et dont les pieds touchaient à l'empire des morts.